Le contact visuel est relié à l’attention conjointe dont nous avons parlé précédemment dans une autre chronique. Nous vous invitons donc à relire ce conseil afin de compléter cette chronique.
Le fait d’avoir un bon contact visuel est très important dans notre société car nous le valorisons. En effet, dans certaine société, le fait de regarder quelqu’un dans les yeux est un affront alors que dans la nôtre, cela signifie que la personne entre facilement en relation, qu’elle est sociable et confiante.
Il m’est arrivé fréquemment que des parents s’inquiètent car ils avaient lu sur des sites Internet ou dans des magazines qu’un pauvre contact visuel était associé à l’autisme ou à la dysphasie. Même s’il est vrai que les enfants présentant un trouble dans le spectre de l’autisme ou une dysphasie peuvent avoir un pauvre contact visuel, il est faux de conclure qu’un enfant a un tel trouble en ne regardant que le contact visuel. Je m’explique: plusieurs raisons peuvent faire en sorte qu’un enfant ait un pauvre contact visuel. Il peut effectivement ne pas avoir envie d’entrer en relation avec les autres comme dans l’autisme. Il peut aussi avoir une difficulté sensorielle qui limite son contact visuel (autisme, dysphasie…). Il peut aussi avoir une meilleure vision en regardant sur le côté qu’au centre (sensoriel aussi). Il peut ne pas être capable de maintenir son contact assez longtemps car il est dérangé par son environnement (hyperactivité). Enfin, il est aussi possible qu’il soit très gêné.
Ainsi, il est donc important de ne pas sauter aux conclusions si notre enfant n’a pas un bon contact visuel. Vous pouvez en parler à votre médecin ou à un professionnel qui vous a été référé afin de vous aider à y voir plus clair