Plusieurs personnes qui bégaient ont des comportements d’évitement. Il s’agit de comportements mis en place pour diminuer les chances de bégayer ou d’être identifiée comme personne qui bégaie. En voici des exemples :
- Ne pas participer à des activités de groupe (réunions, fêtes, soupers de famille, sports d’équipe, etc.)
- Laisser les autres parler pour soi (restaurants, achat de billets, questions à poser, dire son nom, etc.)
- Ne pas communiquer son opinion même si elle diverge de celle présentée
- Ne pas poser de questions malgré une incompréhension
- Aller poser une question à l’enseignant après le cours plutôt qu’en classe
- Changer les formulations de phrases pour éviter des mots jugés à risque
- Privilégier les courriels plutôt que les appels téléphoniques pour prendre rendez-vous
- Choisir son métier pour parler le moins possible ou pour avoir peu de contact avec le public (malgré des intérêts autres)
- Éviter de parler à certaines personnes (patrons, enseignants, personnes qui nous plaisent, etc.)
- Trouver le moyen de s’absenter lors de certaines situations (ex. : réunions, présentations orales, journée d’accueil du nouveau personnel, etc.)
- Etc.
Bien que, sur le coup, ces solutions permettent souvent de réduire le niveau d’anxiété, à long terme elles sont peu viables et entraînent des frustrations. La personne peut se retirer socialement et se sentir seule. Cela peut aussi avoir un impact sur son estime d’elle même.
Il est possible de diminuer l’évitement. Les orthophonistes travaillant auprès des personnes qui bégaient sont habiletés à les aider à développer des stratégies pour faire face aux situations engendrant de la peur et à se faire confiance dans les situations de communication malgré la présence de bégaiement. De l’avis de plusieurs, cela leur permet de mieux s’intégrer au quotidien et de ne pas s’empêcher de prendre la parole à cause du bégaiement.