L’autisme est un problème neurologique avec lequel une personne naît, qui affecte la manière dont fonctionne son cerveau, sa sensibilité perceptuelle et comment sa personnalité se développe. Cette problématique qui touche quatre fois plus de garçons que de filles influence la manière dont une personne communique avec le monde et comment elle interagit avec les autres. Certains indicateurs nous permettent d’identifier l’autisme dès la petite enfance: absence d’intérêt pour les autres personnes, absence de sourire, de balbutiements ou gazouillis, apparition tardive des premiers mots… De façon générale, l’autiste ne parle pas au début de sa vie et développe son langage de façon brutale et très particulière. Les symptômes varient d’une personne à l’autre et ne sont pas toujours évidents, mais il y a nécessairement présence d’anomalies dans les interactions sociales et la communication, de maniérismes moteurs et d’intérêts restreints. Également, les autistes peuvent manifester une sensibilité sensorielle extrême. L’évolution d’un trouble du spectre de l’autisme est imprévisible, même si celui-ci est diagnostiqué tôt dans la vie.
Les enfants autistes adoptent des comportements répétitifs qui se poursuivent à l’âge adulte et qui entraînent un isolement et des problèmes psychiques. Ils adoptent également une routine qui peut les aider à garder une certaine assurance et les sécuriser. Si la routine est interrompue ou si l’environnement est le moindrement déstructuré, l’individu peut s’en trouver perturbé. Par ailleurs, plusieurs autistes sont doués dans un domaine particulier: orientation spatiale exceptionnelle, capacité à réaliser des calculs mentaux ou des casse-tête à une vitesse faramineuse…Le cerveau des personnes autistes traite et analyse l’information visuelle différemment de celui des personnes dites “neurotypiques”. Les autistes semblent apprendre beaucoup plus de choses que nous par simple exposition et intègrent des informations sans faire d’effort intellectuel. À titre d’exemple, plusieurs autistes apprennent à lire avant même de comprendre. De plus en plus de recherches démontrent que les personnes autistes présentent une intelligence différente, du fait qu’elles pensent, s’émeuvent et perçoivent différemment des non-autistes.
Dans l’imaginaire collectif, un “autiste”, “TED” (trouble envahissant du développement) ou “TSA” (trouble du spectre de l’autisme) est un individu qui ne parle pas, se berce dans un coin et pique des crises. Certains pensent même qu’ils ne deviennent jamais adultes, alors qu’en général, ils ont la même espérance de vie que le commun des mortels.
Contrairement à la croyance populaire, la déficience intellectuelle n’est pas une condition sine qua non de l’autisme. En effet, seulement 10 % des personnes autistes souffrent d’un désordre neurobiologique associé à un handicap intellectuel. On ne guérit pas de l’autisme, il n’y a aucun remède, mais il existe néanmoins différents moyens de gérer les symptômes, et plus tôt l’autisme est identifié, plus tôt la médication et/ou l’intervention peuvent aider. La prévalence de l’autisme augmente constamment au Canada depuis les dernières années, probablement en raison d’un meilleur diagnostic et des connaissances plus avancées sur le sujet, et touche à l’heure actuelle 1 % de la population.