On parle de déglutition atypique, immature, infantile ou encore de trouble orofacial myofonctionnel (TOM) lorsque la langue pousse sur les dents ou se place entre celles-ci au moment d’avaler. Cette façon d’avaler est normale chez les bébés et les jeunes enfants jusqu’à l’âge d’environ 7 ans, mais devient problématique si elle persiste lorsque l’enfant vieillit. De plus, la déglutition atypique s’accompagne souvent d’une position inadéquate de la langue dans la bouche lorsqu’elle est au repos. Par exemple, la langue peut être accolée sur les dents ou bien reposer entre les dents du haut et celles du bas lorsque la personne ne parle pas (p.ex. quand elle est assise devant la télévision ou l’ordinateur). Certaines conséquences négatives, comme une perturbation de l’alignement des dents ou de l’articulation de certains sons, peuvent découler d’une déglutition et d’une position de la langue au repos inadéquates.
Comment reconnaître la déglutition atypique?
- Lorsque la personne avale, sa langue pousse sur la face interne des dents antérieures ou se place entre les dents antérieures du haut et celles du bas.
- La déglutition atypique peut s’accompagner de :
- Bouche ouverte au repos et respiration buccale (qui se fait par la bouche plutôt que par le nez) : cela peut causer une sécheresse des lèvres et faire en sorte que la personne se lèche souvent les lèvres;
- Manque de tonus de la langue et des muscles faciaux;
- Malocclusion (mauvaise fermeture des dents) (ex. dents du haut avancées, trou entre les dents du haut et celles du bas);
- Mauvaises habitudes orales (ex. se ronger les ongles, sucer son pouce, croquer l’intérieur de sa joue, mâcher le bout de son crayon);
- Problème d’articulation (ex. parler sur le bout de la langue).
Article écrit par:
Stéphanie Martin,
Stéphanie Martin,
étudiante à la maîtrise en orthophonie
Université du Québec à Trois-Rivières
Sous la supervision de:
Marie-Ève Caty, M.P.O., Ph.D.,
Professeure et orthophoniste,
Département d’orthophonie,
Université du Québec à Trois-Rivières
publié par: Stéphanie Martin | Étudiante à la maîtrise en orthophonie, UQTR |