Vous vous êtes peut-être déjà demandé : Dois-je prendre des pastilles quand je perds ma voix? Il existe beaucoup de mythes sur ce qui peut vous aider ou non lorsque votre voix est fatiguée ou lorsque vous perdez la voix. Nous vous proposons des éléments d’informations qui espérons-le vous aideront à distinguer le vrai du faux en matière de voix.
Les pastilles peuvent m’aider à retrouver la voix? C’est à la fois un mythe et une réalité, dépendamment du type de pastilles que vous consommez!
Vous avez probablement déjà eu un rhume ou une grippe qui vous a fait perdre la voix. Ce symptôme indique que les cordes vocales sont enflées et qu’elles ne peuvent plus vibrer normalement, d’où le changement dans votre voix. Ce problème se résorbe dans la majorité des cas à l’intérieur de deux semaines. Mais que faire pendant cette période pour retrouver la voix?! Plusieurs personnes optent pour des pastilles afin de soulager leur gorge endolorie. Cette option n’est pas mauvaise, mais pour vous aider à récupérer votre voix, il faut choisir les bonnes pastilles!
Certaines pastilles contiennent du benzocaïne, c’est-à-dire un ingrédient anesthésique qui provoque une sensation de chaleur et qui « gèle » la gorge, réduisant ainsi la douleur. Or, si vous ne ressentez plus de douleur, cela ne veut pas dire que la douleur n’est plus là; elle est plutôt camouflée par l’effet de l’anesthésique! Ce type de pastilles peut être dommageable pour votre voix, car en ne ressentant plus la douleur, vous pourriez avoir tendance à continuer (plutôt que diminuer) les comportements irritants pour les muqueuses de votre larynx, tels que tousser, vous racler la gorge ou même parler fort.
Il est donc préférable de limiter sa consommation de pastille contenant du benzocaïne et de privilégier les pastilles à base de miel et de citron. Ce dernier type de pastille favorise la salivation, ce qui humidifie la bouche et hydrate la gorge. Une bonne hydratation permet aux cordes vocales d’être bien lubrifiées et ainsi de bien vibrer. En parallèle, n’oubliez pas de consommer une quantité importante d’eau et surtout de reposer votre voix!
Article rédigé par:
Annie-Claude Bélanger et Nadège-Gabrielle Chayer, étudiantes à la maîtrise en orthophonie à l’Université du Québec à Trois-Rivières
Sous la supervision de:
Marie-Ève Caty, M.P.O., Ph.D., Professeure et orthophoniste, Département d’orthophonie, Université du Québec à Trois-Rivières
Références :
1. Fletcher, H. M., Drinnan, M. J., & Carding, P. N. (2007). Voice care knowledge among clinicians and people with healthy voices or dysphonia. Journal of Voice, 21(1), 80-91.
2. Rubin, A. D., Praneetvatakul, V., Gherson, S., Moyer, C. A., & Sataloff, R. T. (2006). Laryngeal hyperfunction during whispering: reality or myth? Journal of Voice, 20(1), 121-127.
publié par: Annie-Claude Bélanger et Nadège-Gabrielle Chayer | Étudiantes à la maîtrise en orthophonie, UQTR |