Lorsqu’un enfant présente des difficultés d’apprentissage, on consulte généralement qu’un seul spécialiste, en fonction de la problématique majeure. Cependant, nous constatons que cette problématique n’est souvent que la pointe de l’iceberg et qu’au-delà de cette partie visible, se retrouvent d’autres difficultés influençant le développement de l’enfant. Par exemple, pour un enfant ayant une dyspraxie verbale, les parents consulteront naturellement en orthophonie pour l’aider à produire plus clairement les mots.
Toutefois, lorsqu’on approfondit notre observation, nous constatons que cet enfant bénéficierait également de consultations en ergothérapie, puisqu’il a de la difficulté à réaliser et à planifier divers mouvements simples. Ce type de constatation est fréquent puisque les enfants ayant des difficultés de motricité ont souvent des faiblesses au niveau du langage et, inversement, les enfants ayant des difficultés de langage présentent en général des difficultés de tonus et de motricité. La question se pose alors : quelles difficultés sont à l’origine des autres? En fait, comme présenté dans la méthode Padovan, conçue par Sonia et Beatriz Padovan, respectivement médecin et orthophoniste, la motricité et le langage sont interreliés. Les prémices de la méthode Padovan, qui sont « Marcher-Parler-Penser », l’illustrent bien : chaque étape du développement prépare la prochaine. Ainsi, des difficultés dans le domaine du langage pourraient être en lien avec des difficultés sous-jacentes, à l’étape « marcher ».
Alors, une juste combinaison bien concertée d’un suivi en ergothérapie et orthophonie est dans bien des cas, plus efficace qu’un suivi dans une seule de ces deux disciplines. Si la concertation entre les professionnels et l’arrimage des deux services sont faits de façon optimale, le coût n’est pas nécessairement beaucoup plus dispendieux pour des résultats vraiment plus probants.