Lorsque je fais un exposé oral ou que je fais une présentation au travail, je suis toujours à bout de souffle. Que puis-je faire pour éviter cette situation?
Bien souvent, lorsque vient le temps de parler en public, l’erreur que font les personnes est de respirer au minimum et de parler rapidement afin de dire le plus d’information possible. Cela peut être causé, en autre, par le stress. Il est primordial de ne pas tomber dans ce piège!
D’autres personnes ont la mauvaise habitude de respirer en gonflant la poitrine et en soulevant les épaules. Cette respiration n’est pas la plus adaptée à vos interventions en public. À la longue, ce type de respiration peut causer des tensions musculaires, de la fatigue vocale, voire même des difficultés chroniques au niveau de votre voix. Apprenez plutôt à respirer par le ventre, ceci vous permettra d’être plus détendu.
Afin d’éviter d’être à bout de souffle lors de vos présentations en public, ralentissez votre débit pour vous laisser le temps de respirer plus profondément et aussi laisser « souffler » votre public. Pour ralentir le débit, faites des pauses respiratoires fréquentes et utilisez des phrases plus courtes (15-20 mots) afin de freiner la précipitation de vos propos. Dites-vous aussi que vous avez préparé votre exposé durant des heures et que le public, lui, l’entend pour la première fois. Celui-ci a donc besoin de ces pauses pour s’approprier aisément les nouvelles informations.
Pour mettre en pratique la respiration abdominale, asseyez-vous bien droit, le regard vers l’avant et mettez une main sur votre ventre et l’autre sur votre poitrine. Expirez pendant 10 secondes tout en appuyant légèrement sur votre ventre. Ensuite, inspirez profondément par le nez ou la bouche pendant 5 secondes. Assurez-vous que c’est votre ventre qui gonfle lors des inspirations et non votre poitrine. Il est important de ne pas bloquer votre respiration pendant l’exercice.
En conclusion, ralentir le débit et raccourcir les phrases de même que prendre le temps de respirer adéquatement, vous permettra d’avoir un meilleur contrôle sur votre respiration. Vous serez ainsi moins à bout de souffle et réduirez les risques de développer des difficultés liées à votre voix.
Article rédigé par:
Nathalie Carter et Anne-Frédérique Gingras, étudiantes à la maîtrise en orthophonie à l’Université du Québec à Trois-Rivières
Sous la supervision de:
Marie-Ève Caty, M.P.O., Ph.D., Professeure et orthophoniste, Département d’orthophonie, Université du Québec à Trois-Rivières
Références :
Auzou, P., Rolland-Monnoury, V., Pinto, S., & Ozsancak, C. (2007). Les dysarthries. Marseille, France : Solal.
Blein, B. (2009). Prendre la parole en public. Paris : Larousse.
Swigert, N.B. (2010). The source for dysarthria (2ème éd.). East Moline, IL : LinguiSystems.